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Que faire à Libreville au Gabon ?

Envie de déconnexion le temps d’un week-end ?

Libreville, capitale vibrante du Gabon, regorge de trésors discrets et de rencontres inattendues. Entre gastronomie locale, échappées balnéaires et immersion artistique, voici quelques coups de cœur pour vivre la ville autrement.

Cette capitale sensible est à la fois refuge d’émotions et scène de créativité. Ce carnet d’adresses, entre confidences, coup de fourchette et coups de cœur, propose une autre manière de l’explorer en prenant le temps de ressentir.

J’ai commencé mon escapade par une plongée dans l’univers des artistes gabonais.

J’ai eu la chance d’échanger avec Patrick Louembè, dont les œuvres puissantes et symboliques racontent la mémoire, l’histoire et l’identité du pays avec une justesse saisissante. Une rencontre marquante, suivie d’un moment d’intimité dans l’atelier de Maurice Olimbo, figure emblématique de la scène artistique locale.

Dès l’entrée, des couleurs éclatent sur les murs, des formes dansent au milieu d’outils patinés. L’odeur de la peinture fraîche et du bois sec flotte dans l’air. Chaque toile semble attendre, silencieuse, qu’on l’interroge. Ces visites ne sont pas de simples découvertes , elles ouvrent d’autres regards.

S’évader à la Pointe Denis.

Besoin de plage et de dépaysement ? Direction Pointe Denis, une île paisible située juste en face de Libreville. Accessible uniquement par bateau, la traversée dure entre 15 et 20 minutes, si la marée le permet.

Sur place, plages de sable fin, résidences privées et hébergements atypiques vous attendent. J’ai posé mes valises au River Lodge, une adresse pleine de charme, nichée au cœur d’une nature luxuriante.

Une pause gourmande bien gabonaise.

Libreville se découvre aussi par ses saveurs.

Pour les papilles en quête d'authenticité, ne manquez le restaurant Ogasso dans le quartier Louis. On y savoure des classiques gabonais un bouillon maison délicieux, bouillon de crevettes, de crabes ou de poissons, généreux, épicé et toujours réconfortant.

La maison de Lulu, un lieu parfait pour partager un bon moment entre amis ou en famille. Le cadre est chaleureux, et les coupés-coupés servis sont tout simplement irrésistibles.

Avant de quitter la ville, un détour par la Galerie Kayanne, non loin de l’aéroport, s’impose. On y découvrir une belle sélection d’œuvres contemporaines et traditionnelles, parfait pour glisser dans ses bagages un fragment sensible du Gabon.

Et pour prolonger cette immersion artistique, j’ai eu le privilège de rencontrer Marie-Wilma, galeriste passionnée et figure discrète mais influente de la scène locale.

Assise face à moi, elle s’est livrée avec une sincérité touchante sur son son parcours, ses engagements et sa manière de faire vivre l’art au Gabon. Elle m’a aussi parlé de ses combats intimes, notamment ceux qu’elle évoque dans son ouvrage Au nom de la vie, un récit intime sur la la dépression et la reconquête de soi.

Chez elle, l’art se mêle à la résilience, au courage de transmettre, à ce fil invisible qui relie les êtres et les histoires.

Libreville, plus qu’une escale.

De l’atelier de Maurice Olimbo à l’Ogasso, du sable doré de Pointe Denis aux confidences feutrées dans le bureau de Marie-Wilma, Libreville se révèle à celles et ceux qui prennent le temps de l’écouter.. Ce n’est pas seulement une ville, c’est une pulsation, une mémoire, un chant.

Il n’y a pas besoin d’images lorsqu’on voyage avec les sens. Ici, les voix portent, les œuvres parlent, les saveurs racontent le pays. Et au cœur de tout cela, une invitation, revenir, ou simplement se souvenir.