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UNE FEMME-UN MUSEE-UN CONTINENT

  • Photo du rédacteur: Dany
    Dany
  • 8 juin
  • 2 min de lecture

Et pourtant, elle brillait


Hommage à Koyo Kouoh, femme africaine et phare de l'art.

Quand on est une femme noire africaine, on grandit souvent avec des modèles venus d'ailleurs.

Sur admirer la femme occidentale, sur valoriser l'Américaine, forte et indépendante. On applaudit les parcours. Mais trop souvent, on oublie de regarder autour de nous. De reconnaitre la force, le génie, la résilience qui se trouvent déjà dans nos propre terres, dans nos propres histoires.

Koyo Kouoh était l'une de ces femmes. Discrète mais déterminée, femme africaine, curatrice d'art, bâtisseuse de ponts entre les mondes. son nom n'était peut être pas connu du grand public mais dans le monde de l'art, particulièrement noir africain, elle était une Lumière. Sa mort récente a été un choc , un réveil aussi. C'est souvent lorsqu'une étoile s'éteint que l'on mesure à quel point elle nous éclairait.

L'art en Afrique noire n'est pas un espace facile. Il est encore en construction souvent marginalisé, sous financé, peu valorisé. Et pour les femmes artistes, critiques ou commissaires, les défis sont encore plus grands. Elles sont nombreuses, talentueuses, mais invisibilisées. Koyo, elle, a refusé cette invisibilité. Elle a fondé la Raw Materiel Company à Dakar, un espace dédié à la réflexion, à la création, un lieu pour penser, pour élever l'art africain à sa juste place. Pas seulement l'art, mais aussi, les idées, les luttes, les voix trop souvent réduites au silence.

Sa nomination à la tête du prestigieux Zeitz MOCAA, au Cap, fut une révolution silencieuse. Une femme africaine noire à la direction de l'un des grands musées d'art contemporain du continent, qui l'aurait cru ? Et pourtant, elle l'a fait. Avec élégance, avec vision, avec courage.

La disparition de Koyo Kouoh nous pousse à revoir nos salutations. À ne plus attendre que le monde décide qui mérite d'être admiré. À honorer nos propre héroïnes pendant qu'elles sont vivantes. Soyons persuadés que l'excellence existe déjà en nous, dans nos rues, dans nos langues, dans nos soeurs.

Koyo Kouoh était bien plus qu'une commissaire d'exposition. Elle était la une preuve vivante que l'art africain porté par une pensée féminine africaine à toute sa place sur la scène mondiale.

Ce n'est plus en quête de validation et/ou de légitimité, mais en posture d'actrices, de leaders, de créatrices de sens que ces femmes s'imposent.

Son œuvre continue dans chaque jeune femme qui ose rêver Grand, dans chaque artiste africain qui refuse le silence, dans chaque regard qui, enfin, se tourne vers nos propres étoiles. Pas en quête de validation, mais en posture d'actrices, de leaders, de créatrices de sens.




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