Bonjour chers lecteurs et lectrices,
Je suis toujours heureuse de vous faire partager mes découvertes. Cette fois, il s’agit d’un roman d’aventures intitulé "LA PETITE YAMI L'afropéenne". Ce livre de jeunesse raconte la vie d’une jeune fille, Yami, qui s’identifie à ce néologisme très original d’Afropéenne.
Qui est Yami ?
Yami est une enfant afropéenne issue de deux couleurs de peau, de deux façons de vivre le quotidien et de relations à l’autre différentes. Ce ne sont pas des différences insurmontables, mais elles s’emboîtent bien dans la réflexion de cette enfant et en font un personnage attachant, ayant trouvé où et comment puiser son épanouissement personnel.
Ce livre s’adresse à tous, mais plus particulièrement aux familles dont les enfants sont issus de milieux socio-culturels différents et qui se mettent parfois en quête d’une identité. Pour eux, la question du “Qui suis-je ?” peut être la quête de toute leur vie future. Lire Yami, ce n’est pas seulement se plonger dans un univers enfantin, c’est plus profond. Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ?
Yami décrit son univers avec cet enthousiasme qui est la caractéristique première des enfants épanouis et insouciants des agitations des adultes.
Sans fard, elle nous raconte son histoire, les origines de sa maman gabonaise et de son papa français. Ce métissage ne la perturbe pas, au contraire, elle est plutôt à l’aise du fait qu’elle porte un nom typiquement africain et qu’elle est fière d’appartenir à une grande famille du côté maternel. Et elle est tout aussi fière d’appartenir à cette grande famille bourguignonne du côté paternel.
Ce métissage ne la gêne en aucun cas, ne la questionne pas. Elle apprécie aussi bien de manger les feuilles de manioc de maman que le risotto de papa. Elle s’identifie aussi bien dans les récits fantastiques de son Gabon que dans ceux de sa France.
Pour une enfant, ce regard d’un extrême réalisme est saisissant et admirable. Elle a rapidement compris qu’elle est quelque part différente, à part. Elle s’approprie les deux cultures comme si elle vivait sur les deux continents, sans aucune coupure. Il n’y a pas d’assimilation, d’intégration. Elle est elle, fragmentée, mais entière en même temps.
Ce mélange lui procure un épanouissement et un équilibre qui ont tout leur sens et donnent un véritable sens à sa vie d’enfant et, nous le pensons, d’adulte.
Le métissage, dans ce roman d’aventures, ne se résume pas à la seule couleur de peau. Cela va bien au-delà. Malheureusement, et parfois de façon inconsciente, de nombreux enfants métis n’ont pas su ou pu trouver cet équilibre d’être entre deux chaises et qu’il leur faut trouver la meilleure position pour ne pas tomber, afin d’être des futurs hommes et femmes accomplis, bien dans leur corps et leur tête.
C’est un véritable travail d’équilibriste. Le mode d’emploi n’est pas toujours applicable d’un enfant à un autre. Ici, la famille est vraiment aux premières loges. C’est elle qui donne le tempo, son rôle est immensément déterminant. Or, certains parents l’ignorent. Ils ne savent pas quelle est la meilleure éducation au métissage. Comment faire en sorte qu’une culture ne prenne le dessus sur l’autre quand on n’est pas soi-même métis ? Comment l’enseigner ? Comment lever tout doute, éviter toute confusion si l’un des parents veut comparer ce qui est incomparable : la culture. C’est comme couper un enfant en deux. Est-ce faisable ?
Le reniement de soi et/ou la quête de soi est/sont le combat de l’enfant métis qui voudrait juste être comme tout le monde mais à qui la société demande, trop souvent, de choisir quel héritage il préfère. Quelle partie de lui est la meilleure, la plus admirable ?
Vous savez, ce que j’ai apprécié dans ce livre, c’est l’innocence et l’assurance de Yami qui ne se laisse pas dicter sa vie et ses pensées, et qui a la chance de grandir auprès de parents “éduqués” à la question du métissage.
Il est essentiel d’éduquer les enfants dès le plus jeune âge sur l’importance de la diversité et de la tolérance. C’est une bonne ouverture d’esprit et une garantie d’une vie personnelle et intérieure réussie. C’est développer une confiance en soi qui est difficilement mesurable.
Pendant que je lisais ce récit, je me mettais à la place de cette enfant, si mature pour son âge. Et encore, en vous écrivant, j’imagine la voix de Yami qui, avec ses mots, est en train d’expliquer à ses camarades que les avantages d’appartenir à deux cultures ne sont pas moins drôles que ceux d’un enfant issu de parents de même culture. On se sent aimé de la même façon, on se sent désiré de la même manière, on se sent entouré, on est puni, grondé quand on fait des bêtises.
J’espère que ce choix de lecture vous donnera envie de vous précipiter pour acheter ce roman. Il n’y a pas beaucoup de Yami qui parlent et qui nous montrent que la vie quand on est issu de deux mondes est un enrichissement indéniable et précieux. C’est cela l’essentiel. Le reste n’est que mensonge.
À très bientôt !
Ce livre est disponible à la FNAC et sur AMAZONE , si vous n'avez pas encore d'idées cadeau, il pourrait se glisser facilement dans votre liste de souhaits.
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Merci beaucoup pour ce partage. Cela invite à la lecture du livre. C'est sans doute un plus indéniable dans notre monde en perte de repères à plusieurs égards. Le métissage n'est pas évident à appréhender. Je pense qu'il faut aussi beaucoup d'humilité et de sagesse.
Mercivpour ce magnifique article qui reflète parfaitement notre état d'esprit 🙏🏾
Très intéressant, merci pour le partage j'espère qu'on pourra s'en procurer à Libreville